Le merlot blanc, la discrétion assumée
Un jour à Bordeaux, le merlot noir rencontra la folle blanche. Ils se marièrent et eurent… le merlot blanc, à défaut de beaucoup d’enfants. À présent, ce cépage est en voie de disparition. Une poignée d’irréductibles vignerons continuent pourtant de l’inviter dans leurs assemblages, convaincus que ses qualités confidentielles méritent d’être entendues.
Quelques indices
organoleptiques
Précoce
Tardif
Rondeur
Acidité
Léger
Puissant
Qui se cache sous la peau du
merlot blanc
Bien moins connu que son illustre parent, le merlot noir, le merlot blanc occupe moins de 0,5 % des surfaces en blanc du Bordelais. Il se démarque par ses grappes moyennement grandes, ainsi que par ses baies dorées, serrées et juteuses. À la vigne, ce cépage précoce demande de la vigilance pour affronter la pourriture grise et la sécheresse. Une fois en bouteille, il dévoile des vins plutôt neutres, légers et peu alcoolisés, qui jouent la carte de la simplicité.
Et dans le verrealors ?
En le regardant
une robe jaune clair.
En le sentant
un bouquet délicat de fleurs blanches, relevé d’une pointe d’agrumes.
En le goûtant
de la souplesse et une fraîcheur minérale tout en subtilité.
En l’assemblant
il participe discrètement à des vins blancs tranquilles ou effervescents (dans le cas de l’AOP Crémant de Bordeaux).

La boîte à savoir
- Le merlot blanc est un membre de la famille des cabernets.
- On le croise aussi sous l’orthographe merlau ou merlaut.
- Ce n’est pas parce qu’il descend du merlot noir qu’il faut le considérer comme son alter ego blanc.
- C’est un cépage fertile, dont le bon niveau de production s’avère régulier.
- Il n’est presque plus replanté à l’heure actuelle.

Où trouver
le merlot blanc
À très peu d’endroits du Bordelais, à vrai dire, même s’il s’adapte à différents terroirs. On le retrouve juste en rôle secondaire dans les AOP Bordeaux, Bordeaux Supérieur, Crémant de Bordeaux et Graves-de-Vayres.
Les autres cépages de blanc


